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Statue ,
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Musée de Louvain-la-Neuve
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Cette statue représente une femme enceinte figurant l'ancêtre féminin. Elle porte un ornement sublabial, ou labret, constitueé d'une simple tige de mil porté sous le menton. Le geste des mains posées sur le bas-ventre signifie l'état de grossesse et permet de solliciter l'attention du dieu-père Amma. Les dimensions et certains détails inconographiques tels que la crête sagittale et les mains rabattues sur l'abdomen permettent de supposer, en regard d'autres exemplaires similaires, que les jambes, actuellement disparues, étaient à demi-fléchies. Ce type de sculpture avait une fonction conjuratoire et visait à écarter tous les problèmes liés, de près ou de loin, à la stérilité et à la fécondité. La sculpture était l'objet d'offrandes, de nourritures et de sacrifices de la part des femmes enceintes.
Ce type de sculpture avait une fonction conjuratiore et visait à écarter tous les problèmes liés, de près ou de loin, à la stérilité et la fécondité. De telles oeuvres appartenaient aux sociétés féminines et étaient placées sur l'autel consacré aux rites dédiés aux âmes des femmes décédées en couches. Le bois de la statue, recouvert de matières coagulées, atteste clairement son usage sacrificiel.
La manipulation de celle-ci apparaît non seulement lors des rites propitiatoires mais aussi dans le contexte de l'initiation féminine et à l'occasion de pratiques funéraires des familles riches. A ce moment, la statuette étaient placée sur la terrasse de la maison mortuaire, en véritable signe d'appel à la vie. En d'autre temps, elle était gardée précieusement chez le hogon, chef politique et religieux de la région. |
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