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Cabinet ,
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Musée de Louvain-la-Neuve
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Cabinet d'art à panneaux ornés de broderies et incustrations d'ébène, d'écaille, d'ivoire.
Fermé, le cabinet tout de noir et d'or est d'une grande sobriété. Les différents panneaux, séparés par des moulures en ébène striées et des languettes d'écaille, sont recouverts de broderie à rembourrage de soie et de laine rehaussées de fils d'argent ainsi que de rondelles de laiton. Des traces de peinture au-dessus des animaux complètent l'effet chromatique. Les broderies des tiroirs présentent des dauphins, des griffons, des paons et des oiseaux dans un décor de verdure. La porte centrale est ornée d'un arbre à deux étages de frondaisons tandis que les portes latérales montrent des cygnes nageant sur l'eau sous une arcade trilobée, une vasque garnie et des rinceaux habités. Le cabinet est surmonté d'un couvercle à charnières orné d'un miroir et de deux panneaux brodés présentant chacun un dauphin sous un arbre à deux étages de frondaisons et de grandes fleurs brodées. La porte centrale est mise en évidence par l'ébène sur lequel se détache la broderie. Son ouverture permet de pénétrer au coeur même du cabinet. D'emblée, l'espace intérieur est théâtralisé par les deux colonnes torses d'écailles et d'ivoire ainsi que par celles situées sur le pourtour de la niche. Celles-ci sont reflétées dans un jeu de miroirs placé droit et en oblique. L'illusion d'espace ainsi créé est tout à fait remarquable. Une marqueterie très soignée faite d'ébène et d'ivoire couvre le sol et participe par son dessin à la sensation d'une pulsion de l'espace. Cette conception d'un écho dynamique correspond parfaitement à l'expression de la sensibilité baroque. Ainsi, le cabinet est conçu comme une progression vers un foyer prédominant (petit palais des glaces) à travers une mise en scène savamment dosée.
Le piétement en bois peint, constitué de quatre pieds torses reliés par une entretoise en X, date probablement du XIXe siècle.
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