|
|
Masque , Masque-heaume représentant un loup (?) ou un chien (?).
|
Musee international du Carnaval et du Masque Binche
|
Masque représentant un animal à la gueule entrouverte, polychromie dominante brun-foncé.
Utilisé dans des danses masquées communément appelées Cham. Ces danses permettent aux fidèles de se familiariser avec des divinités qu'ils voient représentées partout et qu'ils seront appelés à côtoyer après leur mort. Outre ce but éducatif, le Cham est un rituel purement religieux qui invite les divinités à s'incarner dans le support (Rten) qui constituent les masques et les danseurs, afin d'assurer aux fidèles protection et expulsion du mal.
Cette notion d'exorcisme rappelle que ce jeu est probablement un vestige de vieux rituels de fécondité et de conjuration des démons de la vieille religion Bon qui, à l'occasion des solstices d'hiver et d'été, symbolisaient le combat victorieux des forces du bien contre le mal.
Le Cham est, au départ, une pantomime d'acteurs (en principe des religieux) masqués pour la plupart et où aucune parole n'est prononcée.
Les danses obéissent à une chorégraphie très élaborée - d'origine probablement indienne - dont la description minutieuse a été transcrite dans des livres. On y trouve les différents pas, les mudras (gestes symboliques des mains), les positions du corps et des membres strictement codifiés dans l'espace scénique, ne laissant aucune place à l'improvisation.
Les danses sont, en majorité, lentes et majestueuses ; la chorégraphie consiste à tourner autour de la scène dans le sens des aiguilles d'une montre, au rythme des tambours, des cymbales et de chants monotones psalmodiant la liturgie.
|
|
|
Références :
|
Croonenborgh-Tchang (Sophie), Reynaerts (Béatrice), Revelard (Michel), Masques et Théâtres d'Asie, Ministère de la Communauté française, Bruxelles, 1986, pp.74 à 77.
|
