Masque , Masque anthropozoomorphe
Musee international du Carnaval et du Masque Binche
Masque ovale. Nez, sourcils et deux batraciens en relief. Différents sites des vallées de Catamarca ou de Tucuman ont produit des masques en pierre sur lesquels on est actuellement peu documenté. Le dépouillement des traits de ce type de masque est souvent interprété comme une volonté esthétique de celui qui le réalisa. Toutefois, la rareté des oeuvres en pierre dans cette contrée d'Argentine, un outillage fort rudimentaire, témoigneraient peut-être d'une incapacité technique de la part des artistes de l'époque. La présence de deux batraciens sur les joues du masque est indubitablement associée à un culte de l'eau, et, plus précisément, de la pluie. Dans tout le monde andin, la venue des grenouilles était attendue avec impatience car elle annonçait le début de la saison des pluies. L'importance accordée à ces animaux est également attestée par certaines pratiques en usage dans les Andes. L'une d'elles consistait à capturer des grenouilles et à les emprisonner; les cris qu'elles lançaient alors devaient servir à émouvoir les divinités des eaux et inciter ces dernières à envoyer la pluie bénéfique. Dépôt de la Communauté française.
N° Inventaire :  95/2828
Domaine :  Ethnologie   Archéologie
Sous-domaine :  Rituels
Dénomination controlée :  Masque
Appellation :  Masque anthropozoomorphe
Auteur :  Inconnu []
Matières :  Pierre [Technique: Taillé]


Dimensions :  H: 20 cm
l: 13 cm
P: 7 cm
Datation :  -200 ? - 600 ?
Provenance géographique :  Amérique du Sud, Argentine, Provinces de Catamarca ou Tucuman
Références :  Marie-France Willaumez, Michel Revelard, Planète des masques: oeuvres majeures de la Communauté française de Belgique et du MICM, Communauté française de Belgique, Bruxelles, 1995, pp. 32 et 166.