Tableau ,
Musée de Groesbeeck de Croix
Étude inachevée. Le chur de l'église Saint-Lambert de Bouvignes apparaît très majestueux à l'arrière-plan droit de la composition . Il s'agit d'un chur gothique aux fenêtres ogivales et au toit polygonal construit au XVe siècle (entre 1460 et 1500). L'une d'entre elles possède encore ses remplages gothiques. Sur la gauche, la porte de Crèvecoeur (ou porte de la Val) datant du XIVe s. est entourée de la tour Ste Barbe à droite (jouxtant l'église) et de la tour de la Val sur la gauche. Cette porte évoque le passé glorieux de la ville de Bouvignes. Elle rappelle le siège mémorable de la ville par Henri II en 1554. Il était alors en guerre avec Charles-Quint. C'est à ce siège que Pierre de Harroy, mayeur, et Jacques de Harroy, son frère, tombèrent en héros, sur la porte del Val. Cette célèbre porte, dernier vestige de l'architecture militaire à Bouvignes, a été restaurée grâce à la Commission des Monuments de la Province de Namur. Elle fut ainsi sauvée de la destruction. Elle dispose d'un diamètre externe de plus de 8,50 mètres et interne de ± 5 mètres. Elle était à l'origine reliée au mur d'enceinte construit aux pieds de la montagne de Crèvecur. Il ne subsiste que le niveau inférieur. La tour sud, dite « tour Sainte-Barbe » également construite en pierre de taille est soudée au chur de l'église . C'est donc par la porte de la Val appelée aussi porte de Rien del Vaulx que s'écoule le Ry . Petit ruisseau sinueux qui traversait encore Bouvignes à ciel ouvert au XIXe s. et se jetait dans la Meuse. Sur une petite butte aux herbages épars (au pied du chevet de l'église), près du Ry, un homme debout, les mains dans les poches, regarde travailler sa femme et ses enfants. Il porte le sarrau, le pantalon également, tient un manche d'outil (balais ?). Elle est vêtue d'un tablier bleu sur une robe rouge et porte une coiffe blanche. Ses fils courbés semblent occupés à fagoter. Le ciel sombre est traversé par de gros nuages touffus. Signée en bas à gauche : Etude / inachevée/ F. Roffiaen. Dans le bas à droite, existe une autre inscription (semblant gravée dans la couche picturale) : Porte de Crevecoeur / Bouvignes/avril 1846 . Technique : Dans le tome XXIV des annales on parle d'une peinture sur panneau. Or à l'examen attentif de l'uvre nous remarquons qu'il s'agit d'une peinture à l'huile sur papier dur. Et celui-ci a été appliqué sur une toile. Explication possible : Au moment de l'acquisition, l'uvre était sans doute attaché à l'aide de punaises sur un panneau. Celui-ci était peut-être entouré d'un encadrement qui masquait les punaises. On en a déduit à une peinture sur panneau par manque d'attention. A une période postérieure la peinture sur papier a été collée sur toile. Encadrement : Bois (pitchpin). Assemblage en onglet. Laqué noir avec un liseré doré vers l'intérieur. Revers : « Musée de Croix » à la mine de plomb sur le bord supérieur. XIXe s.
N° Inventaire :  C0060
Domaine :  Art  
Sous-domaine :  Peinture
Dénomination controlée :  Tableau
Titre :  Porte de Crèvecoeur à Bouvignes ou Porte del-Val
Auteur :  François Roffiaen [Peintre]
Matières :  Toile [Technique: Peinture à l'huile]


Dimensions :  H: 55,5 cm
l: 43 cm
Datation :  1846 
Références :  - A. Bequet, Rapport sur la situation de la SAN en 1898, dans Rapports, Namur, 1899, p. 668. - P.V. de la Commission de la SAN. Séance du 5 avril 1898. - A.O., Nos accroissements depuis 1896, dans ASAN, t.24, 1900-04, p.497. - Inventaire de A. Oger, 1911