Tableau ,
Musée de Groesbeeck de Croix
Cette peinture représente un hôtel de Namur : HOTEL DE / Mr et Mme / DE MERCX / de Corbais, comme l'indique l'inscription en lettres d'or sur fond noir d'un panonceau attaché à un piquet au bas et à droite de la composition. Il s'agit d'un hôtel de maître de style Louis XV, de plan en U en briques et pierres chaulées s'ouvrant sur une cour pavée à l'avant mais cachée par un mur aveugle à pilastres à refends. Le soubassement, biseauté est de pierre et peint en gris. Le volume principal, sur caves est à 5 travées et à 2 niveaux de hautes fenêtres (à encadrement de pierre) à linteaux de pierre bombé et à clé. Les deux niveaux sont séparés par un bandeau de pierre qui se continue sur les ailes latérales. La travée centrale est à 3 niveaux dont une grande fenêtre dans le toit (linteau bombé et à clé) soutenue par des volutes en pierre reposant sur deux pilastres. Cette fenêtre est entourée de part et d'autre par une lucarne à fronton triangulaire qui indique un 3e niveau dans les combles. La porte d'entrée (sous une balustrade en fer forgé) également à linteau bombé et à clé est reliée à la cour intérieure de la façade par un escalier à 6 marches cintrées. Les ailes sont symétriques, à trois niveaux de fenêtres qui se continuent sur les façades côté rue. Les fenêtres du niveau supérieur correspondent aux fenêtres du corps de logis. Elles sont séparées des deux niveaux inférieurs par un bandeau de pierre (uniquement côté cour). Ces deux niveaux de fenêtres sont également à encadrement de pierre mais à linteau droit et moins hautes. Le second niveau est composé de fenêtres carrées. Ces deux ailes sont couvertes d'une haute toiture à croupe, percée aussi de lucarnes à fronton triangulaire et d'une souche de cheminée au faîte. Celui-ci se termine (à l'extrémité côté rue) par une girouette ou drapelet en métal sur hampe. La façade côté rue, à chaînages aux angles, comporte deux travées à droite du mur aveugle et à trois travées à gauche. La troisième travée à l'extrême gauche, en léger retrait, est celle occupée par la haute porte cochère rectangulaire à encadrement de pierre. Elle est couverte d'un appentis se rattachant à la toiture de l'aile latérale. Des volets extérieurs sont placés sur deux niveaux de fenêtres, côté rue. A gauche de la composition, un bâtiment chaulé est accolé à l'hôtel de maître. Il n'est qu'en partie visible. Il s'agit d'une construction, sur caves à trois niveaux sous corniche (séparé par un bandeau de pierre ?). Au rez-de-chaussée. Une porte cochère à encadrement de pierre (sur la gauche) dont l'arc en plein cintre, à clé repose sur une imposte et piédroit. A droite : une devanture en bois peint de couleur verte, à quatre pilastres et chapiteaux surmontent un soubassement biseauté en pierre et peint en gris (à 3 soupiraux). Aux deux derniers niveaux : quatre fenêtres à encadrement de pierre dont un linteau bombé et à clé. Une bâtière en ardoises couvre le bâtiment. Quelques lucarnes à fronton triangulaire et quelques souches de cheminée percent la toiture . Devant ces bâtiments bordés de larges trottoirs à pavés de pierre et bordure de même, toutes des scènes de la vie quotidienne se déroulent. Un cabriolet occupé par un couple d'aristocrates est tiré par quatre chevaux noirs. Un postillon à redingote bleue et chapeau noir monte l'un de ceux-ci tandis qu'un autre homme habillé de même se tient debout à l'arrière. Un chat traversant la cour pavée de l'hôtel semble effrayé de l'entrée de la voiture. Sur la droite de la composition un musicien ambulant joue de la flûte et du tambour tandis qu'un singe et un chien tenu en laisse, dansent au son de la musique. Il attire ainsi l'attention d'un public de fortune composé d'un soldat au shako à haut plumet rouge et épaulettes de même, d'un homme coiffé d'un haut de forme, d'un enfant assis, d'un aristocrate en frac et pantalon verts, appuyé sur son pépin, d'un homme assis sur un mulet. Sur la gauche, une femme également assise sur un mulet chargé lourdement semble posé pour le peintre. Sur une charrette, quelques paysannes, paysans et enfants sont groupés. Sur le côté un homme en sarreau bleu leur parle. Un autre paysan s'emploie à ramasser des légumes de toutes sortes que la charrette vient sans doute de déverser par suite de la trop grande fatigue du cheval. Celui-ci va être remplacé par un autre cheval sur la gauche. On s'apprête en effet à l'échange. Une paysanne tenant une gerbe de blé et un panier d'osier s'en va paisiblement vers la gauche pendant qu'un homme fatigué se repose sur la bordure du trottoir. Un aristocrate d'un certain âge car il s'appuie sur une canne) au long manteau et haut de forme, vu de dos et représenté d'une façon minuscule termine la composition sur la gauche . Quelques chiens animent aussi les scènes. Dans l'hôtel et sur la droite, une dame et son chat observent le spectacle de la rue. (Les fenêtres sont ornées de rideaux en voile). Un ciel nuageux occupe plus ou moins le tiers de la toile. Au coin supérieur gauche de la toile sont représentés deux écus accolés deux époux de Mercx de Corbais  de Baré de Comogne, propriétaires de ces immeubles au milieu du siècle dernier. Ecus accolés. En dextre, écu d'azur au chevron d'argent et à 3 étoiles à 6 branches de même (2 cm chef et une pointe) ; En senestre, écu d'argent au léopard de gueules couronné à l'antique d'or ; soutenues par deux léopards lionnés de gueules couronnés d'or ; timbrés d'une couronne de vicomtes et ayant pour cimier un heaume d'or, de face, orné de ses lambrequins (d'argent et de gueules) ; couronné de même au lion issant de gueules tenant une branche d'olivier de sinople ; à la pointe pendent à deux rubans de gueules, deux croix perlées de malte à 4 et 5 branches ; l'une d'or cloisonnée d'émail d'argent (au centre d'azur) et à deux épées du sinople placées en sautoir et l'autre d'argent cloisonné d'émail de même (au centre d'or) dont les branches sont reliées par une couronne de feuilles de sinople. Selon Monsieur DASNOY, l'hôtel de Monsieur et Madame De Mercx de Corbais était situé rue de Bruxelles, un peu en-dessous de la rue Lelièvre (et à gauche en descendant de la rue des Trieux). La ville l'aurait démolit dans les années 1930. Cet emplacement a été occupé par le Docteur Picard et ensuite le docteur Van Landschoot et l'avocat Bertrand. Peinture sur toile, ni signée, ni datée. D'après les scènes de l'avant-plan (dans le goût du XVIIIe s.) et d'après les blasons reproduits sur la toile, il s'agit d'une peinture des années 1850. Critique : Peinture naïve mais semblant fidèle à la vérité architecturale. Manque de proportion dans la représentation des personnages. Les scènes de l'avant-plan sont bien dans l'esprit du XIXe s.
N° Inventaire :  C0056
Domaine :  Art  
Sous-domaine :  Peinture
Dénomination controlée :  Tableau
Titre :  Hôtel de Mercx-de Corbais
Auteur :  Inconnu []
Matières :  Toile [Technique: Peinture à l'huile]


Dimensions :  H: 63,7 cm
l: 85 cm
Datation :  1801 ? - 1850 ?
Références :  P.V. de la Commission de la SAN. Séance du 4 juin 1946. - F.C., Accroissement des collections, dans Namurcum, t.22, 1947, p.31. - Inventaire F. Courtoy, 1953 : L'Hôtel de Mercx de Corbais à Namur, toile. - J. Toussaint (dir.), Hôtel de maître à Namur du s