Triptyque ,
Musée de Groesbeeck de Croix
Cette peinture dispose en son milieu d'une Vierge au calvaire agenouillée devant la croix et soutenant le corps inanimé du christ couché sur un linceul blanc. Sa main droite soutient la tête de son fils tandis que sur la gauche repose un de ses bras. Elle est vêtue d'une robe grise et d'un manteau bleu. Une guimpe blanche entoure sa tête. Au premier plan son jetés pêle-mêle sur le sol la couronne d'épines et les clous. Marie a le coeur transpercé de sept glaives qui correspondent à autant de médaillons historiés, sur fond or et à bordure rouge , disposés autour et qui évoquent les scènes traditionnelles des sept douleurs : la circoncision, la fuite en Egypte, Jésus au milieu des docteurs, le portement de la croix, la crucifixion, la descente de croix et la mise au tombeau. Ainsi sur les sept douleurs de la Vierge , trois sont relatives à l'Enfance et quatre à la Passion du Christ. La circoncision La scène se passe sur un autel couvert d'une nappe blanche. Le vieux Mohel (grand prêtre) s'apprête à opérer l'enfant nu à l'aide d'un couteau bien effilé que lui tend un des deux assistants peints sur la droite. A gauche, la Vierge debout prie les mains jointes tandis que Joseph est représenté derrière elle. La fuite en Egypte La Vierge tenant l'enfant nu dans ses bras est assise sur un âne. Joseph cheminant à ses côtés porte un bâton sur l'épaule droite auquel est suspendu un panier d'osier plein de victuailles. Sur la gauche est représenté une espèce de colonne sur piédestal, sur laquelle perche semble-t-il un personnage ( ?). Jésus au milieu des docteurs Jésus adolescent représenté nimbé est assis sur un banc de pierre. Il est vêtu d'une longue robe resserrée à la taille mais les pieds déposés sur le sol restent nus. Il lève les deux mains d'un geste oratoire. Groupée autour de Jésus, les docteurs semblent s'étonner de la précocité de l'enfant prodige. Leurs réactions sont très variées : l'un est surpris, les autres vérifient les dires de l'enfant dans un livre, un autre encore reste perplexe. Tandis que sur la gauche vient d'apparaître la Vierge priant les mains jointes accompagnées de Joseph priant de même. Portement de la croix Le Christ s'affaisse sous le fardeau de la croix qui outrepasse ses forces pendant la montée au calvaire . Il est vêtu d'une robe grisâtre et à le front ceint de la couronne d'épines. Un soldat casqué et vêtu de la tunique courte caractéristique des militaires s'apprête à frapper le christ à l'aide d'un bâton. Derrière, assistant à la scène, trois personnages prient les mains jointes. Il s'agit de la Vierge, Marie-Madeleine (ou Ste Véronique ?) et St Jean. Crucifixion Jésus apparaît mort sur la croix à laquelle il est attaché par trois clous. Il a les yeux clos et la tête retombant sur l'épaule droite. Au-dessus de la croix est appliquée une plaque de bois avec l'inscription « INRI » en lettres noires sur fond blanc. De part et d'autre de la croix, la Vierge et St Jean sont représentés debout. La vierge apparaît tête baissée tandis que St Jean semble esquisser un geste de bénédiction. Sur le sol, au pied de la croix est déposé un crâne. Il s'agit de celui d'Adam . La descente de Croix Une échelle est placée contre un bras de la croix. Joseph d'Arimathie et Nicodème descendent le corps inerte de Jésus enveloppé d'un linceul blanc. La couronne d'épines a été accrochée à l'autre bras de la croix. Témoin de la scène la Vierge vient de défaillir. St Jean et Marie-Madeleine la soutiennent cependant. La mise au tombeau Joseph d'Arimathie et Nicodème, les deux fossoyeurs, enveloppent d'un linceul blanc le corps de Jésus placé sur la dalle du sarcophage. Derrière, la Vierge couverte d'une chape et d'une guimpe entourant la tête, défaille. Elle est placée proche de la tête du Christ (instinct maternel). Une nouvelle fois, St Jean et la Madeleine la soutiennent. Dans la partie gauche du tableau est représenté les pieds nus l'apôtre Pierre portant barbe et moustache, devant un mur de pierre couvert d'un tissu de soie verte à motifs stylisés. Il est vêtu d'une robe bleue et d'un manteau rouge à liseré d'or. Il tient dans la main droite la clé du paradis et dans l'autre le livre ouvert de la doctrine. De l'autre côté on reconnait l'apôtre St Jacques en habit de pèlerin (robe grise + manteau rouge) se tenant debout lui aussi (devant un mur de pierre couvert d'un tissu de soie verte à motifs stylisés). Il dispose de ses attributs caractéristiques : bourdon, panetière, (gourde ?). Devant lui est agenouillée une religieuse, sans doute la donatrice du tableau, Jacqueline de la Fontaine ou de la Faulx, soeur converse à Marche-les-Dames. Elle porte l'habit et la chape d'étoffe brune. Une guimpe blanche et un voile noir entourent sa tête. Par son costume, on peut dire qu'elle appartient à l'ordre de Cîteaux. C'est probablement Jacqueline de la Fontaine ou Jacqueline de Faulx, seules converses de ce prénom mentionnées dans le nécrologe . Peinture sur bois, ni signée, ni datée Datation : fin XVIe siècle ( ?). Auteur : sans doute un artiste de nos régions. La tête de la vierge est remplie d'expression pathétique (quelques larmes). Le corps inanimé de Jésus est surprenant de vérité anatomique. La figure de la donatrice est d'une bonne exécution, celles des apôtres le sont moins.
N° Inventaire :  C0053
Domaine :  Art  
Sous-domaine :  Peinture
Dénomination controlée :  Triptyque
Titre :  La Vierge aux sept douleurs
Auteur :  Inconnu []
Matières :  Bois [Technique: Peinture à l'huile]


Dimensions :  H: 67,8 cm
l: 149,3 cm
Datation :  1575 ? - 1600 ?
Provenance géographique :  Marche-les-Dames, abbaye Notre-Dame du Vivier
Références :  - A.B., La Vierge aux sept douleurs. Triptyque, dans ASAN, t.9, 1865-66, pp.90-91. - Inventaire de A. Oger, 1911 : Panneau représentant Notre-Dame des 7 douleurs entourée de 7 médaillons. Acheté 5 frs. Trouvé dans les greniers de l'abbaye de Marche-les-Da