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Liège - Musée des Beaux-Arts (BAL)
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Les diverses inscriptions et la longue légende qui accompagne le dessin permettent de situer les événements historiques évoqués.
En mars 1793, fuyant l'avance des troupes autrichiennes, les révolutionnaires liégeois sont partis chercher refuge à Paris. Arrivés le 10 avril, ils y ont reçu un accueil fraternel grâce à l'appui de leur concitoyen Pierre Lebrun devenu ministre des affaires étrangères. Le 14 avril, une grande Fête de l'Hospitalité a même été organisée en leur honneur à l'occasion du dépôt des archives de la municipalité de Liège à la maison commune de Paris. Un autre dessin de Dreppe intitulé Les Liégeois chassés par les tyrans adoptés par la France, conservé au Musée d'Armes de Liège, commémore ces faits.
Bientôt des querelles surgirent entre les réfugiés liégeois, car si les uns professaient des opinions avancées, d'autres restaient plus modérés. Des questions d'intérêt les divisaient également. Lorsque le 15 juillet fut constituée l'Assemblée générale populaire des citoyens des ci-devant pays de Liège, Franchimont, Stavelot et Logne, Dreppe n'en fit pas partie, car il figure sur la liste des dissidents qualifiés de " girondins ".
Il fallut attendre le mois de décembre pour que les tentatives de rapprochement s'opèrent, mais la réconciliation de tous les émigrés liégeois n'eut finalement lieu qu'en février.
Sans doute est-ce cette " réunion " que célèbre le dessin de Dreppe. L'entente fut toutefois encore souvent perturbée avant que les Liégeois ne rentrent chez eux à la suite de la victoire remportée par les Français, à Fleurus, le 26 juin 1794.
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