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Tableau ,
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Liège - Musée des Beaux-Arts (BAL)
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Lors de la rénovation magistrale du 22 septembre 1737, le sort désigna le lieutenant-colonel Jean-Erard de Coune (1681-1742), intendant et ministre de l'évêque Georges-Louis de Berghes, et un des conseillers de celui-ci, l'avocat Mathieu de Raick.
Durant leur mandat, l'église Saint-Nicolas en Outremeuse, qui sera démolie en 1805, nécessita d'importants travaux occasionnés par l'élargissement de la voirie. Située à l'extrémité de la chaussée des Prés, à l'entrée du pont Saint-Nicolas, sa tour était en " arvô" au-dessus du passage. Une nouvelle façade fut érigée et, en témoignage de reconnaissance pour le concours financier apporté par la ville, une pierre aux armes des bourgmestres régents y fut apposée. Le tableau de Coclers en perpétue le souvenir. De Coune tient, en effet, de la main droite un plan sommaire de l'édifice que son collègue désigne du doigt. Derrière ces personnages assis, qui se donnent la main gauche, se dressent le perron liégeois et deux génies ailés portant leur blason et le bâton magistral. Les portraits semblent réalisés avec beaucoup d'objectivité.
De Coune, l'air satisfait sous sa perruque blanche, est peu flatté. Verrue proéminente sur la pommette gauche, lourdes poches sous les yeux, rides à la naissance du nez, cou empâté, rien n'échappe à l'artiste. De Raick paraît plus jeune; de fait, il a dix ans de moins puisqu'il est né en 1691. Ses yeux vifs, sous les sourcils foncés, éclairent le long visage ponctué d'un grand nez. Les deux hommes portent, suivant la mode du temps, de riches habits de style Louis XV aux manches garnies de larges parements à ailerons. Ceux-ci sont taillés dans la même soie brochée que la veste chatoyante qui s'ouvre sur la chemise blanche à col montant et manches amples se terminant par un volant autour du poignet.
Ainsi, l'exactitude des faits évoqués, des monuments et des costumes confère à ce tableau, qui a gardé toute sa fraîcheur, une grande valeur historique.
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