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Tableau ,
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Liège - Musée des Beaux-Arts (BAL)
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Rendus dans des couleurs sombres, de nombreux personnages sont représentés en proie à une vive frayeur provoquée par une apparition céleste. Le décor mêlant végétation, ruines antiques, hautes montagnes et toute une ville dans le lointain donne à la composition une incontestable grandeur.
Au centre, gît un cavalier à côté de son cheval blanc terrassé. De part et d'autre se pressent deux groupes de soldats vêtus à la romaine. Qu'ils soient à pied ou à cheval, ils semblent terrifiés. Les uns se cachent le visage n'osant regarder, certains interloqués lèvent les bras, un seul veut dégainer son arme pour tenter de se défendre.
Accompagné d'une vive lueur, Dieu apparaît dans le ciel entouré de trois angelots. Il a une barbe et des cheveux blancs et porte une courte tunique.
L'artiste dépeint la scène avec beaucoup de minutie. Son dessin fouillé et précis s'attache à la moindre particularité des visages et des costumes qu'il s'efforce de différencier. Il ne tire, par contre, aucun effet des couleurs peu tranchées allant du blanc gris au rouge éteint en passant par le vert diffus et le brun ocre.
Est-ce un passage de l'Ancien Testament qui est illustré de cette manière? Ne s'agirait-il pas plutôt de la conversion de saint Paul? Brodant largement autour du simple récit des Actes des Apôtres (IX 3-7) narrant que sur le chemin de Damas, Saul (Paul) avait été jeté à terre et interpellé par le Christ, de nombreux artistes ont cru que saint Paul était à cheval, entouré de compagnons, et qu'il avait été précipité dos au sol. Rubens a ainsi réalisé une Conversion de saint Paul,très mouvementée qui n'est pas sans faire songer à notre tableau. Dans le même esprit, il a peint une Défaite de Sennachérib en habillant comme un oriental le personnage désarçonné.
Quel que soit en définitive le sujet évoqué ici, il a été traité avec talent et un grand luxe de détails par un artiste travaillant sans doute au XVIIe siècle.
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