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Tableau ,
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Liège - Musée des Beaux-Arts (BAL)
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Dans une étable éclairée par la faible lueur d'une lampe suspendue à un des piliers de bois se pressent quatre bergers accourus auprès de la sainte Famille.
Une robuste fille dont la robe brune découvre largement l'épaule gauche porte, avec élégance, une cruche sur la tête. Ses cheveux châtain foncé relevés en chignon dégagent son profil régulier.
Un berger, dans la force de l'âge, tient un mouton blanc. Son vêtement est sombre presque noir tout comme sa barbe et sa chevelure épaisses.
Le visage émacié rayonnant d'une joie intense, une femme âgée joint les mains. Son voile blanc descend sur son manteau grisâtre qui s'ouvre sur une robe brune.
Quant au pâtre à demi nu, il s'est prosterné lâchant sa houlette. Son corps bien musclé contraste avec ses cheveux clairsemés, sa barbe poivre et sel et ses traits marqués.
Tous ont les yeux rivés sur l'enfant Jésus. Complètement emmailloté, celui-ci s'allaite au sein généreux que la Vierge lui donne avec les gestes tendres que chaque mère trouve d'instinct. Elle est vêtue sans recherche d'une tunique blanche visible sous sa robe rouge et d'un manteau gris bleu. Ses cheveux tressés encadrent son jeune et doux visage. Elle regarde les visiteurs, surtout, semble-t-il, la femme âgée, avec une grande bienveillance.
A l'arrière-plan, saint Joseph en tunique grise et manteau brun roux montre l'enfant de la main.
La simplicité du décor, la modestie des vêtements, la diversité des physionomies confèrent beaucoup de naturel à cette scène. Travaillé dans des tons sombres, le tableau centre l'attention non sur des détails superflus mais sur l'expression des visages tout illuminés par la foi du charbonnier. L'humble condition des personnages est rendue avec un réalisme proche de celui de François Walschartz, tandis que l'ample modelé des formes paraît influencé par Rubens. Cette composition s'apparente d'ailleurs à un tableau de la cathédrale de Soissons attribué à Rubens.
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