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Masque , Masque-cimier de gazelle mâle "Tyi-wara" avec coiffe
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Musée international du carnaval et du masque - Binche
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Coiffe en fibres végétales teintes de couleur verdâtre, décorée de cauris. La bouche stylisée est ornementée, de part et d'autre, de deux petites floches de coton rouge. Une corne cassée (?).
Ce type de masque est utilisé lors des fêtes des moissons. Il danse toujours par paire: le mâle et la femelle portant son petit sur son dos ; cette attitude renvoie aux femmes maliennes qui portent leurs enfants sur le dos, renforçant ainsi le parallélisme entre ces animaux qui apportent la fertilité et les femmes qui en bénéficient. La thématique de la proximité entre l'être humain et les animaux dotés de cornes se dessine en Afrique noire dans des cultures fort différentes.
Buf, buffle, taureau, antilope ou bélier possèdent des cornes imposantes qui les rendent capables de travailler la terre pour la féconder tout comme l'homme doit le faire. De par ce symbolisme de fécondité encore accentué par leurs cornes qui figurent la croissance de la végétation, les masques figurant ces animaux et les rituels dans lesquels ils interviennent permettent aux hommes d'avoir une emprise sur la nature.
Outre cette symbolique, l'antilope, dont les représentations se font souvent dans un souci naturaliste, est très présente dans les mythes originels dans lesquels elle intervient généralement pour aider l'ancêtre, fondateur du lignage. Chez les Bambara, l'antilope aurait ainsi apporté la culture.
Elle se doit d'imiter l'attitude de l'hyène dont la science est immense et qui est liée au masque Tyi-Wara, " fauve de la culture " ou champion du labour, par un mythe fondateur.
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