Tableau ,
Musée de Groesbeeck de Croix
Ce tableau fut apparemment exécuté pour Adrien-Gérard, Comte de Lannoy de Clervaux . Deux compagnies d'échasseurs s'affrontent devant des bâtiments à l'antique. Le cadre, dans lequel le combat est présenté, est de pure fantaisie, à moins qu'il ne figure un décor érigé lors dune fête à laquelle assista la Gouverneur car c'était la coutume d'offrir le spectacle d'une de ces joutes originales aux souverains de passage et en général à tous les grands personnages qui visitaient la ville de Sambre et Meuse. Ici les deux armées (Mélans et Avresse) s'entrechoquent. Les combattants n'ont pour armes que leurs coudes, et les coups de pieds qu'ils se donnent échasses contre échasses pour renverser leurs adversaires. Ce sont principalement des jeunes hommes de la classe populaire portant un tricorne ou un chapeau de feutre noir à bord relevé et ondulé ou même un turban. Ils sont vêtus d'une veste, resserrée à la taille, sur une chemise de lin blanche, d'un haut et bas de chausses. Des souliers noirs terminent le costume. Les couleurs de ces vêtements sont rouge, bleu, vert, jaune. Au centre de la composition, un aristocrate (un Avresse) est vêtu d'un justaucorps bleu à doublure rouge sur une veste jaunâtre resserrée par une ceinture d'étoffe blanche. Par l'échancrure de la veste, de la dentelle sort de la chemise. Les jouteurs s'entremêlent. Certains sont tombés au sol vu l'intensité du combat, l'un deux sest même blessé et descend son bas pour se rendre compte de la gravite de sa blessure (scène anecdotique). Le peintre ne semble pas avoir flatté ses modèles. Il a saisit les trognes caractéristiques de la masse populaire (et autre). À gauche, sur un haut piédestal de pierre historiée, deux alfers brandissent létendard respectif de leur compagnie d'échasseurs . Pour l'instant, ce sont, les avresses qui bénéficient de l'avantage, la position du drapeau en témoigne. Chaque camp dispose d'un joueur de tambour animant les parties. Dans le bas de la toile à gauche, celui des mélans est assis sur un socle de pierre (égout ?), flanqué d'un arc en plein cintre à clef ornée d'un mascaron, et fait face au combat. Le joueur de tambour des avresses, debout, anime le combat par l'arrière sur la droite. À ses côtés une mégère au corsage bleu et à la jupe de futaine rouge couverte d'un tablier blanc (comme sa coiffe) semble supporter l'une des compagnies. Le fond de la composition est occupé par des constructions à l'antique qui sont sans doute de pure imagination. De droite à gauche ces bâtiments meublent le fond de la toile (à des profondeurs diverses) : un arc de triomphe orné de deux bustes en médaillon et surmonté d'un aigle et de deux personnages allégoriques assis ; un portique, timbré d'un pot à feu sur larchitrave, dont un groupe sculpté dans la pierre est placé sur le stéréobate ; une colonne ; une construction circulaire à pilastres engagés terminés par un chapiteau corinthien, surmontée d'un second niveau également de plan circulaire mais plus petit. Devant ce dernier bâtiment, des personnes s'animent. Au pied de l'arc de triomphe d'autres personnes sont attroupées et restent attentives au combat qui se déroule. Il s'agit sans doute de proches parents des combattants qui durant l'action les supportent par les termes las plus vifs. Sous l'arc, un concurrent malchanceux se fait transporter par deux hommes. Le ciel est nuageux. Critique : Cette uvre comporte une valeur historique certaine pour l'étude des fêtes namuroises mais est sans grand attrait esthétique. Ni signée, ni datée. Datation : début XVIIIe s
N° Inventaire :  C0027
Domaine :  Art   Histoire
Sous-domaine :  Peinture
Dénomination controlée :  Tableau
Titre :  Combat d'échasseurs sous Maximilien Emmanuel
Auteur :  Pierre Joseph Célestin FRANCOIS [Peintre]
Matières :  Toile [Technique: Peinture à l'huile]


Dimensions :  H: 100 cm
l: 76,8 cm
Datation :  1712 
Provenance géographique :  Clervaux
Références :  - Inventaire de A. Oger, 1911 : Combat d'échasses donné à l'occasion de l'inauguration de Maximilien Emmanuel. 1712. Don de la Comtesse de Berlaymont. Provient du château de Clervaux dans le Luxembourg. - Inventaire de F. Courtoy, 1953 : Tableau du combat