Tableau , Portrait
Musée de Groesbeeck de Croix
Un homme en pied est représenté légèrement tourné vers la gauche mais la tête de trois-quarts à droite. Sa perruque blanche (poudrée) est à 3 marteaux et à la bourse à l'arrière (?). Il est vêtu du costume à la mode du XVIIIe siècle c-à-d le pourpoint, la veste et la culotte. Le pourpoint est de couleur grisâtre et est bordé d'un galon doré à motifs géométriques. Il comporte de gros boutons de métal (dorés) et de larges boutonnières. Il s'évase aussi vers le bas mais reste toutefois raide. Ses manches très ouvertes sont à parements en ailes de couleurs rouges et à bandes d'or (ornés de boutons et boutonnières) qui épousent la saignée. Ces mêmes bandes se retrouvent multipliées autour des poches. La veste rouge est un peu plus courte que le pourpoint et est aussi orné des mêmes bandes et galons de tissu dorés chargés de boutons de métal. Au poignet les manchettes blanches, de la chemise, à liseré de dentelle dépassent du vêtement. Le jabot de la chemise plissée, sort par l'échancrure de la veste uniquement fermée par six-.boutons de métal doré. La culotte rouge, comme la veste, descendant jusqu'au bas de chausse se termine par un galon d'or et est refermée sur le côté par une jarretière. Les bas blancs moulent les mollets et sont ornés de guipères de fleurs. Des souliers noirs à talon, anondés devant et à boucles (rectangulaires) dorées complètent le costume. Sous son bras gauche, le personnage tient le tricorne de feutre noir bordé d'un plumet blanc et d'un galon d'or. Sur son flanc gauche apparaît la partie supérieure d'une petite épée (seules la garde, la fusée, le quillon, le pommeau et la goutte de suif sont visibles). Il se soutient de la main gauche à l'aide d'une canne rougeâtre à pommeau d'or et terminée par un godet de métal. Dans sa main droite, il tient un médaillon ovale (par la bélière) à encadrement Louis XV (rocaille) représentant vraisemblablement son épouse (Angélique de Pirotte) entourée d'une étoffe de velours rouge. Elle se présente en buste, assise de trois-quarts à droite sur un fond vert. Elle est vêtue d'une robe décolletée (XVIIIe s.) à ramage floral ocre-rouge sur la poitrine et à nombreux volants froncés sur les bras. Une bordure de gaze (?) entoure le décolleté. Sa longue chevelure bouclée blanche (perruque ?) descend sur les épaules et s'agrémente d'un diadème. Elle porte aussi un collier, des pendants d'oreille ainsi qu'un bracelet de trois rangées de perles. Sur la gauche (du dessus jusqu'en bas) une ample tenture rouge à liseré frangé d'or et raccordé par des ganses terminées par des houppes achève la composition. Le personnage se détache sur un fond sombre et sur un pavement en damier gris et noir. Au-dessus à gauche, armes de la famille de Gotte : Ecartelé : aux 1 et 4, d'or à 4 fasces de sable, aux 2 et 3, d'azur au lion d'or tenant un bâton de commandement d'argent et lampassé de gueules ; écu (en accolade au bas), sur le tout, de gueules à deux épées d'argent garnies d'or posées en sautoir et entourées de quatre oiseaux d'or ; timbré de deux heaumes ouvert d'azur, entouré s d'un collier d'or, matelassés de gueules et coiffés d'une couronne ducale d'or (heaume de trois-quarts à droite en dextre et de trois-quarts en senestre) surmontés en dextre de deux épées d'argent, garnies d'or posées en sautoir et en senestre d'un lion d'or tenant un bâton de commandement d'argent et lampassé de gueules ; orné de lambrequins d'or et d'azur. À la pointe inscriptions en lettres d'or : NOBLE SEIGNEUR IEAN FRANCOIS DE GOTTE / CHEVALIER DU SAINT EMPIRE ROMAIN COMISSAIRE / DES VIVRES AU SERVICE DE SA MAIESTE IMPERIALE / ET ROYALE AGE DE 60 ANS. ANNO 1758/ J.J. BOUFFIOUX pinxit. Notes généalogiques sur la famille de Gotte : JEAN-FRANCOIS DE GOTTE, né à Huy (paroisse Saint-Remy), le 31 décembre 1696, fut tenu sur les fonts baptismaux par Jean-François de Longrée et damoiselle Marguerite Colard. Greffier des hautes cours d'Andenne et Haillot dès 1740, il fut nommé en 1748, secrétaire du chapitre noble d'Andenne et devint ensuite commissaire des vivres et entrepreneur des équipages du Brabant au service de Marie-Thérèse. I1 fut, en même temps que son frère, le 15 décembre 1757, crée par le comte de Zeyll chevalier du Saint-Empire Romain et ne cessa dès lors de s'attribuer ce titre dans tous actes publics. Dans le diplôme le lui concédant le comte de Zeyll rappelait la carrière militaire et municipale de Jean-Pierre de Gotte et les services rendus par Pierre-François dans les armées de Charles VII. Jean-François de Gotte avait été reçu bourgeois de Namur le 27 mai 1741 I1 avait épousé, le 9 mai 1729, Angélique de Pirotte et mourut le 30 mai 1764 en son château de Baya (Goesnes) comme en témoigne son acte de décès : « 30 ma mensis maii 1764 mortuus est dominus Joannes Franciscus de Gotte, eques sancti romani Imperii, in sua villa ex Baya, munitus omnibus sacramentis. Sepultus est in sua ecclesia parochiali ex Filée. » Il avait eu treize enfants : 1° le 10 février 1730, Anne-Marie-Catherin dont les parrain et marraine étaient Jean-Pierre de Gotte et la veuve de Guillaume de Pirotte ; elle épousa, le 22 août 1752, Pierre Stassart, qui fut bourgmestre de Bouillon. Morte à Filée le 1er mai 1773, elle fut inhumée dans l'église ; 2° le 29 octobre 1731, Marie-Marguerite-Eléonore (parrain et marraine : Charles de Prez et Marguerite du Mazy, qui s'unit le 4 septembre 1759, à Libert de Mire, bourgmestre de Huy ; 3° le 9 septembre 1733, Anne-Marie-Françoise (parrain et marraine : Nicolas Colard et Anne le Long), qui fut mariée à François-Joseph de Trixhe, bourgeois de Paris, et mourut à Filée ; 4° le 30 septembre 1734, Marie-Constance ; 5° le 21 janvier 1736, Marie-Louise ; 6° le 15 juillet 1737, Maximilien, décédés tous trois en bas âge ; 7° et 8° le 5 novembre 1738 : a) un enfant mort-né ; b) Marie-Françoise-Louise-Ernestine, qui fut tenue sur les fonts baptismaux par Jacques-François Wasseige, procureur au Conseil Provincial de Namur, et par Marie-Ernestine le Long ; elle épousa, le 23 janvier 1762, Jacques Schögel, demeurant à Andenne ; 9° et 10° le 15 avril 1740 : a) un enfant mort-né ; b) François-Joseph-Henri, qui mourut en bas âge et avait eu pour parrain le chanoine Auguste-Ignace Muniez et pour marraine la chanoinesse Marie-Augustine de Goegnies de l'Escaille, représentant l'abbesse Isabelle de Goegnies ; 11° le 29 septembre 1741, Isabelle-Augustine-Françoise, dont les parrain et marraine étaient le dit chanoine Muniez et l'abbesse de Goegnies elle-même; elle épousa à Andenne, le 15 novembre 1765, Hubert-Joseph Zoude, avocat au Conseil provincial de Namur, né en cette ville et y baptisé le 17 mars 1736 ; elle mourut à Namur en 1811 ; 12° Jean-François-Paschal, né à Baya le 14 avril 1743 ; 13° en 1754, un enfant mort-né.
N° Inventaire :  C0024
Domaine :  Art  
Sous-domaine :  Peinture
Dénomination controlée :  Tableau
Appellation :  Portrait
Titre :  Portrait de Jean-François de Gotte
Auteur :  J.J. Bouffioulx (?) [Peintre]
Matières :  Toile [Technique: Peinture à l'huile]


Dimensions :  H: 211 cm
l: 129 cm
Datation :  1758 
Références :  - Inventaire de F. Courtoy, 1953 : Deux portraits de la famille de Gotte, XVIIIe siècle. - PV de la Commission de la SAN : 11/05/1925 - F.C., Dons et acquisitions, dans Namurcum, n°2, 1925, pp.47-48.