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Tableau ,
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Musée de Groesbeeck de Croix
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Nous assistons à deux opérations dans cette déploration du christ : le déclouement et la descente de croix. Joseph d'Arimathie, à gauche, vêtu d'une toge, soutient le buste de Jésus qui glisse le long de la croix. Un autre personnage, vu de dos, retient ses pieds. Il s'agit d'un soldat ou peut-être de Nicodème . Il porte une tunique et une cullotte courte, un sabre et un casque. Ils se font seconder par des aidants. Trois échelles sont dressées contre la croix. Derrière, par-dessus le bras de la crois, un homme détache la main droite du christ à l'aide d'une tenaille.
Tandis que deux dépendeurs retiennent le corps du roi des Juifs comme l'indique l'inscription placée sur le saint suaire au-dessus de la croix JES(US) / NAZAR (....) / REX / IUDEORUM . Un peu en arrière de la croix mais à droite, deux soldats à cheval conversent et avancent au trot. La vierge, à gauche de la toile, (habillée d'une étoffe au coloris rosâtre et d'une autre vert d'eau ; elle porte une coiffe ou une sorte de guimpe) est assise sur le sol, ses mains croisées, la tête droite mais le regard tourné vers son fils. Derrière elle, des personnages pleurent, immobilisés. On peut reconnaître saint jean, sanglotant sous les plis de son vêtement et la Madeleine.
À l'avant-plan droit un chien lape le vinaigre (?) contenu dans un plat en laiton à large bord et ayant servi à rafraichir le christ. Ce plat porte une inscription (cf. ci-dessous). Divers instruments entourent le récipient une étoffe verdâtre, une pique, une éponge, une couronne d'épines, un manteau, une tenaille et un clou.
Signature en bas à droite, sur le plat en laiton : Delcloche le jeune/p.f.
Peinture sur toile du second quart du XVIIIe s.
La composition forme un X dont le christ forme le centre. Elle tient compte des lois de l'équilibre et de la pesanteur. La technique de la dépendaison n'a pas de secret pour le peintre. Les charges sont bien réparties. Les carnations des personnages sont caractéristiques. Le cadavre inerte du christ est couleur nacre tandis que la peau des « portefaix » est halée ce qui souligne la contraste entre la vie et la mort. Peu d'émotion transparait dans cette toile, si ce n'est que le visage de la vierge et l'attitude de saint Jean. Le peintre semble s'intéresser à la musculature des porteurs.
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