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Tableau , Paysage
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Musée de Groesbeeck de Croix
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La toile représente un moment du siège de la ville de Namur par Guillaume III d'Orange en 1695. La scène se déroule sur les hauteurs de Saint-Servais. Guillaume III (à gauche) sur son cheval blanc est en conversation avec un soldat qui lui indique l'état des positions. Il est entouré de ses officiers et une petite garnison à cheval, habillée de rouge. En contrebas, quelques tentes sont placées un peu en arrière de bouches à feu qui canardent la citadelle.
À l'avant de cette toile (à gauche et à droite) quelques scènes anectodiques sont dépeintes. Sur la droite des gens du peuple sont occupés autour de quelques tentes. Un homme découpe de la volaille tandis que d'autres personnages préparent un feu. Une femme parle avec un soldat à cheval, elle cherche à vendre sa marchandise (morceaux de viande) étalée sur une table basse. A gauche, quelques hommes sont affalés sur le sol dans des positions assez curieuses. Ils semblent avoir trop bu. La barrique de vin (placée sur la droite) nous le confirme. Une femme, déchargeant un mulet, observe la scène. Quelques chiens animent aussi l'avant-plan. Le second plan est couvert par une plaine d'herbage coupée en son centre par une Sambre sinueuse mais fort discrète. A l'extrême gauche, aux alentours de l'ermitage St Antoine ( ?) et du Moulin de Bary plusieurs groupes de mortiers font rage. En contrebas de Saint-Servais et derrière un rideau d'arbres et de maisons, le campement des militaires du roi Guillaume est représenté. Sur la droite un combat de cavalerie se déroule devant le mur d'enceinte de l'abbaye de Salzinnes.
Au centre de la composition la ville est enserrée par ses fortifications bordées d'arbres. On distingue sans conteste dans cette quatrième enceinte une porte d'entrée de la ville, la porte de Bruxelles, avec ses deux tours hémisphériques bien caractéristiques. Il n'est est pas de même pour la ville où partout pointent des tours et clochers fantaisistes. On pourrait reconnaître ( ?) de gauche à droite les constructions suivantes : l'église St Nicolas, porte Hoyoul ( ?), porte Sainiau ( ?), église St Jean Baptiste, église St Loup ( ?), église St Ignace ( ?), église St Jean l'évangéliste ( ?), l'ancienne cathédrale.
De part et d'autre de l'enceinte fortifiée, les hauteurs de Bouge et la citadelle en partie en feu, où apparaît l'église St Pierre et le fort Guillaume, recevant l'assaut de la cavalerie. Derrière la ville, la plaine de Jambes bordée de colline qui s'étendent à l'horizon. Le reste de la toile est occupée par un ciel fort nuageux comportant cependant quelques percées de bleu. Au point de vue des coloris la composition peut se diviser en trois parties : les hauteurs de St Servais dans des coloris bruns foncés, la plaine, la ville (Namur et Bouge) et la Citadelle aux alternances vertes et jaunâtres, l'horizon et le ciel dans des tons bleus et grisaille.
Cette toile est sans nul doute une oeuvre du XIXe siècle. Les scènes de la vie quotidienne sont là pour nous en convaincre. Il doit s'agir d'une copie d'une toile du XVIIe siècle du peintre hollandais Jan Wyck (1640-1702) ou de son compatriote Jan Van Huchtenberg (1647-1733). Ils furent tous deux élèves de Thomas Wyck (1616-1677).
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